La Tente à Sons est avant tout un festival. Qui dit festival dit fête, spectacles, miam-miam, glou-glou, stands associatifs, expos, rencontres... Mais la Tente à Sons a quelques fragments d'ADN un peu singuliers : c'est un festival itinérant et gonflé.

 

 

Itinérant, parce qu'il est conçu pour se déplacer, pour aller où bon lui semble et pas forcément là où on l'attend, avec quelques tonnes de matériel, plusieurs camions, une bonne vingtaine de paires de bras pour l'installer, et une boussole pour ne pas perdre sa route.

Gonflé, parce que l'aventure est toujours un pari humain et financier, que le festival navigue encore avec pas ou peu de subventions et dans une autonomie technique totale et revendiquée. Et aussi parce qu'il se gonfle, au sens propre : la Tente, ce chapiteau de 200 places qui en est sa « pièce » principale, s'érige à l'aide d'un gonfleur !

On le qualifie aussi de festival humartistique : le spectacle vivant est le prétexte idéal pour rencontrer, échanger, aller chercher les gens là où ils sont, et les réunir autour d'une table ou devant un spectacle. C'est ce vecteur artistique que nous avons choisi de mettre à profit pour (re)créer du lien social, parce qu'après tout, l'humain et le spectacle ont ceci en commun qu'ils sont vivants tous les deux.



Autonomie, accueil, diversité, rencontre. Ce sont ces quelques mots qui résument la direction prise par le festival à sa création :

 

- Autonomie matérielle (chapiteau, bar, cuisine, scène, sonorisation et éclairage, véhicules), administrative (association 1901, licences d'entrepreneur du spectacle), financière (nos ressources proviennent du public, parfois de collaborations ou de financements participatifs, parfois de nos propres ressources), et artistique (artistes et participants se confondent).

- Accueil, du public dans les meilleures conditions qui soient (y compris en terme de normes de sécurité), mais aussi des participant.e.s qui font exister le festival sur chaque tournée, et à qui une attention toute particulière est apportée pour faciliter leur prise en main des manettes du festival (hiérarchie horizontale, outils d'éducation populaire...)

- Diversité, car l'entrée est ouverte à tous à prix libre, et que la programmation artistique est libre, tous domaines confondus (musique, danse, théâtre, cirque, ateliers...), et tous genres confondus (chanson, rock, rap, contemporain, feu, acrobaties, chorale, fanfare, swing, jazz, électro, pop...). Diversité également des profils des participant.e.s, où chacun.e doit pouvoir trouver sa place, avec ses compétences, ses lacunes, ses envies.

- Rencontre, sous n'importe quel prétexte, n'importe où, surtout là où on ne nous attend pas, en n'hésitant pas à aller chercher les gens là où ils sont, sur les marchés, dans la rue, en EPHAD, en milieu scolaire, en milieu carcéral, dans les bars, les structures d'insertion, les milieux associatifs...